soleil doré
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Le soleil

compte rendu de la rencontre du 18 juillet 2010 sur le thème du Soleil

Symbolisme

force de vie : l’énergie solaire, par la chaleur et la lumière (source de photosynthèse) qu’elle nous apporte est indispensable à la vie.

Force virile, brute : le Soleil est souvent associé à des divinités masculines porteuses de ces qualités.

On remarque qu’au sud de la France, le Soleil est un nom masculin, associé à des divinités mâles, alors qu’au nord, c’est un nom féminin attribut de Déesses.
Une interprétation possible est qu’au sud, l’énergie solaire est plus forte, évoquant la force voire violence plutôt associée au principe masculin, alors qu’au nord il est plus doux, et associé à la fertilité et au féminin.

En France Louis XIV associait son image au soleil, à une époque de résurgence du paganisme.

Guérison, succès, création

Repère temporel

cadran solaire

Le jour et l’année solaire ont de tous temps servi de repères temporels.
La lumières solaire a également été utilisée par le biais des cadrants solaires pour segmenter la journée.
Citation inscrite sur certains cadrants solaires : « toutes les heures blessent, la dernière tue »

l’année solaire est marquée par plusieurs points importants :
– les solstices, d’été et d’hiver, moments ou les jours sont respectivement les plus longs et les plus courts
– les équinoxes : moments où la longueurs des jours également celles des nuits
– les fêtes agraires : Imbolc, Beltaine, Lughnasadh/Lammas et Samhain. Elles ne sont pas directement déterminées par l’observation solaire, mais sont en rapport avec les saisons et constituent des repères pour les agriculteurs et éleveurs. Elles sont déterminées par le soleil et la rotation de la terre.

Certains mégalithes sont positionnés de façon à marquer un jour précis (solstice ou équinoxe), ce qui atteste que nos ancêtres y accordaient de l’importance :
– à Stonehenge : les solstices d’hiver et été
– à Newgrange : le solstice d’hiver
– au Cairn T de Loughcrew : équinoxes de printemps et d’automne
– la roche aux fées : solstices d’hiver

La « roue de l’année » peut être interprétée comme le cycle de vie du Dieu Soleil : naissance à Yule (à rapprocher de la naissance de Jésus, et à la fête juive de ‘Hanouccah), qui grandit jusqu’à maturité au solstice d’été, avant de décroitre et mourir vers Samhain.

Cernunnos du chaudron de Gundestrup

Divinités solaires

Cernunos : Dieu cornu gaulois de la nature, force virile

Helios : personnification du Soleil dans la Grèce antique. Il est tiré dans un char tiré par Eosphoros (« porteur de lumière de l’aurore » : étoile du matin) et Hespéros (étoile du soir). La première étoile du matin et la dernière du soir étant en fait la même (Vénus qui n’est d’ailleurs pas une étoile), Eosphoros et Hespéros sont plus tard remplacés par Lucifer, celui qui apporte lumière, connaissance et sagesse (qui annonce le jour et la nuit).

Apollon : Dieu grec des arts et de la maladie et guérison, qualifié de « brillant » et associé au soleil. Il est souvent représenté avec une lyre.

Mars / Arès : Dieu de la guerre, mais aussi de fertilité

Lugh : Dieu irlandais maître des arts et de la guerre, protecteur des marchands et voyageurs. Dieu solaire qui tue son père Balor, et exerce la fonction royale.
Llew pourrait être la désignation galloise de Lugh.

Belenos : Dieu celte solaire guérisseur, dont dériverait le nom de la fête de Beltaine, représenté un peu âgé

Isis : Déesse égyptienne solaire, honorée plus tard par les grecs et romains sous un aspect lunaire

Freya : Déesse solaire nordique, de fertilité, beauté et amour.

Brigitte : Déesse irlandaise associée au feu, pouvant être perçue comme solaire. Elle est également déesse des poètes, forgerons et guérisseurs.

On remarque que de nombreuses divinités solaire sont liées à une divinité lunaire, souvent la soeur/frère ou amant(e) dans les panthéons, et la mère dans les religions monothéistes :
Freya et son frère Freir
Apollon et sa sœur jumelle Artémis
Isis et son époux Osiris
Mithra (« Dieu-Soleil » sauveur de Perse) et sa mère Anahita (déesse « immaculée »)
Jésus et sa mère Marie

Mythes solaires et en lien avec les cycles solaires


Le mythe de Koré / Perséphone 

peinture de Peter_Paul_Rubens : l'enlèvement de Proserpine

Koré (« jeune fille ») est la fille de Déméter, déesse grecque de la végétation et de l’agriculture et de Zeus. D’une grande beauté, Koré fut élevée en secret par sa mère. Mais Hadès, Dieu des mondes souterrains l’aperçut. Il décida d’en faire sa reine des Enfers et de l’enlever avec la tacite complicité de Zeus.
Alors qu’elle était en train de cueillir des narcisses un peu à l’écart de ses compagnes, la Terre s’ouvrit et Hadès en surgit sur son char tiré.
Déméter la chercha partout sur la terre pendant neuf jours et neuf nuits puis déchaîna une terrible famine. Hélios qui voit tout lui révéla finalement que si Koré n’était pas sur Terre il se pourrait bien qu’elle fût aux Enfers. Mais Hadès refusa de la restituer, et Koré, devenue reine des enfers, prit le nom de Perséphone. Alors Déméter quitta l’Olympe et cessa de faire fructifier la terre.
Hadès accepta de rendre Déméter à sa mère, mais Perséphone avait cueilli un grenade (symbole de sexualité) et en manger sept grains. Elle avait mangé la nourriture des Enfers, elle devait y rester. Toutefois Zeus proposa à Perséphone de passer les hivers aux Enfers et les étés sur la Terre reproduisant ainsi le cycle des saisons, été et hiver.
Perséphone semble avoir finalement accepté son rôle de déesse des Enfers car, dans les légendes, elle agit toujours en accord avec son époux. Assise à côté du trône, elle tient un flambeau ou parfois un pavot, dont les vertus soporifiques symbolisent le sommeil annuel de la Nature et elle se montre sévère et inflexible.
Ce mythe symbolise les cycles des saisons, et les cycles de vie de la graine qui germent sous terre puis se développent à la surface, à l’image des cycles de vies.

En Grèce antique, les mystères d’Eleusis étaient une initiation, réalisée dans le temple d’Eleusis, dans un temple dédié à Déméter et Perséphone près de la ville d’Eleusis, qui comportait un système de toits ouvrants, probablement pour réaliser des effets d’obscurité et lumière au cours de l’initiation.

Le mythe de Llew et Blodeuwedd 

Après le viol de Goewin, le nom d’Arianrhod, fille de Dôn, est suggéré pour être la vierge « porte-pieds » du roi Math. Celui-ci est obligé de rester avec les pieds posés sur le giron d’une vierge, sauf quand il doit partir à la guerre. Arianrhod doit prouver sa virginité en subissant une épreuve qui consiste à passer sur une baguette magique, mais elle donne immédiatement naissance à deux fils. Le premier se précipite vers l’océan, c’est Dylan Eil Ton, le « fils de la vague ». Le second, qui sera ultérieurement nommé Llew Llaw Gyffes, est subtilisé et élevé en cachette par son oncle le magicien Gwydion. Quand il lui présente son fils, Arianrhod profère trois interdits (geisa dans les mythes irlandais) :
– Il n’aura pas de nom, si ce n’est celui que sa mère voudra bien lui donner ;
– Il ne pourra jamais porter d’armes, à moins qu’elles viennent de sa mère ;
– Il n’aura pas de femme humaine (ce qui dans l’Irlande antique l’empêche de régner)
Pour contourner ce dernier sort, le roi Math, qui est aussi magicien et son neveu Gwydion lui confectionnent une femme avec des fleurs de genêt, de chêne et de reines-des-prés; grâce à leur magie, leur « créature » est plus belle que la plus belle des femmes. L’union est célébrée et Llew est doté d’un cantref (domaine), mais un jour que Llew rend visite au roi Math, dans sa résidence de Caer Dathyl, Blodeuwedd accueille Gronw Pebyr, seigneur de Penllyn, qui chasse dans le pays.

femme-fleur

Blodeuwedd offre l’hospitalité au chasseur pour la nuit et en tombe amoureuse. Les amants passent plusieurs nuits ensemble et projettent de tuer l’époux. Mais Llew est un dieu qui ne peut être tué que selon certaines modalités : il ne peut être tué à l’intérieur, ni à l’extérieur, lorsqu’il chevauche ou qu’il marche. En fait, il ne peut être assassiné que dans une seule position : quand il prend son bain avec un pied sur une chèvre et l’autre sur un chaudron, par une lance forgée spécialement pendant une année. Ces conditions étant réunies, le dieu est abattu par Gronw Pebyr et se transforme en aigle. L’amant meurtrier prend sa place à la tête du royaume.
Gwydion parcourt le Gwynedd à la recherche de son neveu. Il retrouve l’aigle et, chantant des englyn, lui redonne son aspect humain. Il le ramène à Caer Dathyl pour être soigné par les meilleurs médecins. Puis ils mobilisèrent les hommes du Gwynedd et marchèrent vers le cantref de Dinoding. Gwydion transforme Blodeuwedd en chouette pour qu’elle vive que la nuit et soit méprisée des autres oiseaux. Gronw Pebyr périt de la même manière qu’il avait tenté de tuer Llew. Celui-ci récupère ses terres et règnera sur tout le Gwynedd.

Une interprétation de ce mythe consiste à considérer Llew (Lugh) comme Dieu solaire, qui règne une partie de l’année, puis est défait lors de la partie sombre de l’année, avant de retrouver sa souveraineté.

Dans la métempsychose (théorie de réincarnation), les âmes des héros rejoignent le soleil avant de venir se réincarner sur terre, le soleil correspondant au cœur.

Les photons qui constituent la lumière solaire, sont créés dans une couche à l’intérieur du soleil, par le plasma (gaz concentré qui vibre), créant un mouvement de palpitation qui peut faire penser à un cœur.
Les photons peuvent mettre des millions d’années à se répercuter à l’intérieur du soleil avant d’en sortir et parvenir (par exemple) sur la terre, en 8 minutes.

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